Molly Poecilia sphenops
Le Molly a une reproduction frénétique avec des alevins naissant assez gros, il faut donc prévoir un grand aquarium avec une eau dure de préférence
Le Molly, un vivipare très prolifique en aquarium
Fiche détaillée
Le Molly, originaire d’Amérique Central, du Mexique plus précisément est un des poissons les plus répandus en aquariophilie. Sa reproduction aisée en aquarium d'eau douce ou saumâtre de préférence fait la joie de bien des débutants. Ses nombreuses variétés disponibles en magasins et les croisements possibles pour obtenir "sa variété" expliquent en partie son succès.
Parmi les variétés que l'on rencontre le plus souvent en animalerie on peut citer :
- Black Molly
- Molly Ballon qui alimente une controverse
- Molly Dalmatien
- Molly poussière d'or
Le cas du Molly Ballon
Voici une variété du Poecilia sphenops à bannir absolument de toute utilisation en aquariophilie. On la trouve très souvent en animalerie où elle rencontre malheureusement un certain succès. Cette variété est obtenue artificiellement en entretenant et en développant, par le biais de sélections successives des éleveurs, une scoliose du poisson. Cette scoliose lui donne cet aspect "gonflé comme un ballon" qui a certainement un intérêt commercial mais est à l'origine d'une souffrance de l'individu ainsi déformé. Il est à noter, que la mère aura de grande probabilité de décéder lors de la ponte. Même dans sa nage le Molly est gêné et semble souffrir.
Maintenance en aquarium
Le Poecilia sphenops demande une eau basique et dure encore davantage que le Guppy, le Xipho et le Platy qui sont les espèces maintenues habituellement avec lui. Il y a en réalité très peu de poissons destinés à l'aquariophilie qui peuvent partager le bac idéal du Molly dans de bonnes conditions de maintenance. Sans compter, qu'il est déconseillé de maintenir l'une de ces espèces de vivipares avec lui d'une part pour les risques d'hybridation et d'autre part se sont tous des poissons très prolifiques qui amèneront tôt ou tard un problème de surpopulation dans l'aquarium.
Le Molly aime les aquariums plantés, la femelle pourra se soustraire, grâce aux cachettes offertes par les plantes, à la cours incessante du mâle. En étant omnivore avec une nette préférence pour les végétaux. Il sera judicieux de lui apporter un complément en nourriture d'origine végétale en plus des paillettes ou des proies congelées ou vivantes. Sinon le Poecilia sphenops n'hésitera pas à s'en prendre aux plantes.
Bien que l'élevage intensif a rendu les spécimens commercialisés beaucoup plus tolérants vis à vis de la qualité de l'eau mais à la fois plus sensibles aux maladies, pour son confort optimal, il est bon de le maintenir dans une eau légèrement saumâtre. Idéalement, on mettra pour une bonne proportion une cuillère à café de sel de Guérande pour 5 litres d'eau. On veillera toutefois à ce que ses plantes supportent cette salinisation.
Reproduction facile à obtenir et élevage des alevins
La reproduction du Molly a lieu dés l'introduction des poissons dans le bac. A partir du moment où des femelles sont en présence d'un mâle en age de se reproduire, elles ne cesseront de porter des alevins en lâchant des bébés ( une cinquantaine en moyenne) pratiquement tous les mois. Cet constatation, fait de lui un poisson extrêmement prolifique qui ne peut pas être maintenu dans un bac inférieur à 200 litres sous peine de se retrouver très vite envahi par les alevins.
Le mâle courtise la femelle à longueur de temps, il faut donc prévoir à monsieur un harem de 2-3 femelles pour qu'il ne les fatigue pas de trop et qu'elles finissent par tomber malades. D'autant plus que le Poecilia sphenops est extrêmement sujet aux maladies bactériennes ou parasitaires comme la maladie points blancs ou la pourriture des nageoires causées la majeur partie du temps par le stress ou un état de faiblesse général. Il est conseillé à ce propos de bien surveiller le comportement des poissons dans l'animalerie avant de les acheter. Au moindre comportement étrange, trace suspecte ou signe de la maladie d'un des poissons présents, ne vous procurez pas l'un de ses poissons ou alors il faut prévoir un bac de quarantaine ou hôpital histoire de les isoler et de les observer durant cette période.
Pour en revenir à la reproduction et l'élevage du Molly, le mâle fertilise la femelle avec sa nageoire anale appelée gonopode. C'est d'ailleurs le principal dimorphisme sexuel permettant de différencier facilement les sexes. Comme tous les vivipares, les alevins naissent déjà formés, autonomes au niveau de l'alimentation. Ils sont déjà d'une grande taille par rapport aux alevins du Guppy et sont rarement mangés par les parents ou alors en petit nombre. Il ne faut en aucun cas placer la femelle dans un pondoir dans l'espoir de récupérer et sauver un maximum de bébés. Cette situation de promiscuité la stressera et pourra provoquer sa mort à moyen terme.
La croissance des juvéniles est assez rapide et est fonction de la température de l'eau. Pour les aider à grandir plus rapidement, on conseillera de leur mettre à disposition une nourriture abondante (mais trop pour ne pas polluer l'aquarium avec l'augmentation des nitrites et des nitrates), distribuée plusieurs fois par jour (4 à 6 fois). Les nauplies d'artémia sont excellents pour leur croissance !
Sites, articles et ressources
- Soigner un Molly atteint du Ichthyophthirius multifiliis
- Le parasite responsable de la maladie des points blancs s'attaque très souvent au Molly, cet article peut aider à soigner le poisson.