Teleocichla centrarchus
Cichlidé amazonien très original avec un corps allongé, une tête presque plate ne vivant qu'au fond dans une eau acide, douce et chaude avec un fort courant
Un Cichlidé de fond amazonien original
Un espèce native du Rio Xingu au Brésil
Le Teleocichla centrarchus est un cichlidé amazonien natif du Rio Xingu au Brésil affluent du cours inférieur du fleuve Amazone. Les eaux de cette rivière sont rapides acides et douces. La morphologie allongée, une bouche orientée vers le bas et sa tête plate sont des signes qui ne trompent pas : le Teleocichla centrarchus est taillé pour lutter contre les courants et toujours au fond de l'eau, au niveau du substrat. C'est un poisson vraiment original surtout pour un cichlidé mais il est vraiment compliqué de s'en procurer même sur Internet. Il est toujours quasi absent des bourses aux poissons mais peut-être faut-il se rapprocher des quelques éleveurs français passionnés par cette espèce. Dans tous les cas, la maintenance du Teleocichla centrarchus est particulière et il convient de lui offrir un aquarium adapté à ses besoins.
L'aquarium et les besoins du Teleocichla centrarchus
Comme beaucoup d'espèces amazoniennes, il est nécessaire d'avoir une eau acide avec un pH avoisinant 6 pour un optimum de maintenance. Plus important encore, il faut une eau particulièrement douce avec un GH qui ne doit pas excéder 5°d. Pensez donc à prévoir de l'eau osmosée ou récupérer de l'eau de pluie et ne pas se contenter de l'eau du robinet qui sera dans l'immense majorité des cas bien trop dure pour espérer maintenir le Teleocichla centrarchus convenablement. Au niveau de la température, celle-ci doit être chaude clairement. Il faut qu'elle se situe entre 28°c et 32°c donc même légèrement plus chaude que la température habituelle utilisée pour le Discus. C'est donc une contrainte majeure pour le choix des végétaux dans l'ornement du bac. Les possibilités seront restreintes car toutes les plantes sont loin de pouvoir supporter une telle température !
L'autre donnée importante c'est le courant. Ce cichlidé est habitué à nager contre et l'utilisation d'une pompe de brassage est vivement conseillée en supplément du filtre. Le rejet de la pompe doit être orientée pour générer un courant surtout dans le fond, là où va vivre le Teleocichla centrarchus. Un brassage important d'une eau au faible pouvoir tampon, il ne sera pas évident de maintenir un pH bas ! Dans tous les cas, la maintenance de cette espèce n'est pas conseillée pour un aquariophile débutant et il faut obligatoirement posséder un aquarium d'une centaine de litres pour élever un couple.
Aquarium avec des Teleocichla centrarchus - Dans cette vidéo, le cichlidé cohabite avec de nombreux corydoras et locaridés. On peut noter la nage particulière de ce poisson.
Alimentation
Dans la nature ce cichlidé se nourrit essentiellement de petites insectes aquatiques, crustacés et autres vers enfouis dans le sol (d'où la bouche orientée vers le bas). Il n'est vraiment conseillé de lui donner de la nourriture sèche en paillette et de toute façon, il y a de fortes chances qu'il ne les accepte pas. Ses plats de prédilection vont être des petites proies vivantes comme :
- Le Gammare, petit crustacé amphipode qui vit en France
- L'Aselle, autre crustacé aquatique français
- D'autres crustacés communs en aquariophilie comme les mysis, daphnies et artémias
Différents vers
- vers de vases
- tubifex
Reproduction
Une reproduction de Teleocichla centrarchus est assez simple obtenir si d'une part les conditions de maintenance sont respectées pour cette espèce, que des proies vivantes lui sont très régulièrement distribuées et surtout qu'un couple se soit déclaré au sein de l'aquarium qui serait le paramètre le plus compliqué, bien qu'aléatoire. Par contre, la femelle ne pond que très peu d'œufs, une vingtaine en moyenne tout au plus. Elle choisit de préférence de pondre dans la voûte d'une cavité (qui peut être une noix de coco coupée en deux ou un pot en terre cuite par exemple).
La protection parentale des Teleocichla centrarchus est très efficace que ça soit dans la protection des œufs ou plus tard après l'éclosion, des alevins qui seront vraiment sous bonne garde contre d'éventuels prédateurs.
Au niveau du dimorphisme sexuel, on distingue le mâle de la femelle car ce dernier possède des écailles beaucoup plus colorées et des nageoires caudales et anales plus développées et allongées.