Yasuhikotakia sidthimunki

Botia appelé également loche naine ou loche damier

Poisson de fond asiatique grand mangeur d'escargot

La loche naine: Yasuhikotakia sidthimunki aussi couramment appelée Botia sidthimunki en aquariophilie, est un petit cobitidé faiblement représenté dans nos aquariums. Pourtant, l'élevage de ce poisson est plus adapté à nos bacs d'eau douce du fait de sa petite taille (6 centimètres en moyenne pour les mâles), que la loche clown que l'on retrouve paradoxalement plus courament dans les animaleries et qui elle peut atteindre 35 centimètres !

Dans la nature, le Botia sidthimunki vit dans le Sud Est asiatique (Cambodge, Laos et en Thaïlande). Il peuple des fleuves et des rivières où le courant est parfois très soutenu. Mais peut-être doit-on parler au passé car sa population sauvage est plus que menacée par la pollution et la construction de barrage qui déstabilise son habitât naturel. Tous les individus vendus en boutique aquariophile traditionnelle ou en ligne sont donc issus de ferme d'élevage.

Poisson de fond tout en longueur avec un corps dit fusiforme, cette loche naine possède 3 paires de barbillons au niveau de sa bouche. Une fine épine osseuse est positionnée au-dessus de ses yeux qui lui permet d'extraire les escargots aquatiques de leur coquille. C'est un gros consommateur de ces mollusques et il vous débarrassera très rapidement d'une population de physe ou de planorbe. Comme, il est conseillé dans cet article sur le Yasuhikotakia sidthimunki, il faut se méfier de cette arme naturelle et doubler notamment le sac plastique servant à son transport car il est tout à fait capable de le déchirer ! Les écailles de ce poisson alternent des zones blanches et noires dont les motifs rappelent celui-ci d'un damier ce qui lui a valu également le surnom de loche damier.

Maintenance en aquarium

La maintenance en aquarium communautaire de cet Botia sidthimunki est tout à fait possible même avec des corydoras, c'est une espèce paisible et absolument dénuée de toute agressivité. Elle se plaira dans un bac communautaire au biotope asiatique où elle aura toute sa place. Attention, cependant à bien protéger les différentes pontes, car ce poisson est un grand consommateur d'œufs qui excelle dans la faculté de les repérer. Nul doute qu'ils ne résisteront pas longtemps à sa terrible prédation. Animal aquatique évoluant en banc, il faut lui offrir la compagnie d'au moins 5/6 de ses congénères. A défaut, le poisson peut être perturbé et chercher la compagnie auprès d'autres espèces ce qui est contre nature.

Au niveau du décor, on peut offrir à cette loche un bac planté mais il faut toujours prévoir des espaces dégagés où elle pourra nager librement. Il est conseillé d'avoir une filtration assez puissante avec la présence d'un courant au niveau du sol. On peut ainsi orienter le rejet du filtre ou de la pompe de brassage vers le bas.

En ce qui concerne la chimie de l'eau, les paramètres idéaux ne sont pas compliqués à atteindre car cette loche naine sera heureuse dans la plupart de nos eaux de conduite sans qu'il y ait forcément besoin de la mélanger avec de l'eau osmosée. Le pH peut être situé entre 6.5 et 7.5, et une dureté totale (GH) comprise entre 5°d et 15°d. La température idéale de maintenance est de 26°c.

Poisson réputé robuste vis à vis des maladies, le Botia sidthimunki doit cependant évoluer dans une eau sans pollution. Attention donc à ses nitrates, ils ne doivent pas monter trop haut. Il est essentiel de multiplier les changements d'eau pour garder ses habitants en bonne santé. C'est un des poissons d'aquarium ayant la plus grande espérance de vie, puisqu'il n'est pas rare que certains botias dépassent les 30 ans !

Il existe trop peu d'informations sur la reproduction du sidthimunki pour en tirer des conclusions même si elle a déjà été réalisée en captivité. Si vous l'avez tenté et réussie, n'hésitez pas à partager vos observations sur le forum d'aquariophilie ou dans les commentaires. De plus, la différenciation des sexes est très compliqué à réaliser même chez des individus arrivés à maturité sexuelle. Le seul dimorphisme sexuel visible, est un léger embonpoint de la femelle lorsqu'elle est gravide.