Aquariophilie d'eau douce

Un Pseudomugilidé originaire de Nouvelle-Guinée

Description de ce poisson communément appelé Popondetta en aquariophilie

Le Pseudomugil furcatus est considéré comme un poisson rare en aquariophilie. Cette faible représentation en aquarium s'explique uniquement par le fait qu'il soit relativement difficile à trouver dans le commerce aquariophile traditionnel. Mis à part ça, il possède cependant tous les atouts pour être une stars des bac au biotope 100% Australo-guinéen.

D'une taille de 4 centimètres pour les femelles et de 5 centimètres pour le mâle, ses couleurs sont assez remarquables. Les reflets de ses écailles possèdent des nuances jaunes et vertes et ses nageoires ont des coloris jaunes mais également rouges. Le Pseudomugil furcatus occupe activement la zone haute de l'aquarium.

L'histoire de ce poisson est marqué par des changements réguliers de son nom scientifique. C'est ainsi qu'on peut le retrouver sous ces différentes appellations :

  • Popondetta Furcata
  • Popondetta
  • Popondichthys Furcatus
  • Pseudomugil Furcata

Maintenance en aquarium, attention aux nitrates et nitrites !

La principale difficulté concernant la maintenance en captivité du Pseudomugil furcatus, est son extrême sensibilité à tous les polluants mais surtout à la présence de nitrites (no2) et nitrates (no3). Avant de s'en procurer, il faut absolument s'assurer que son aquarium ait terminé sa période de rodage et son cycle de l'azote. Habitant les rivières aux eaux claires au courant modéré, il est impératif que son bac soit correctement filtré. L'introduction dans son nouvel environnement doit également être pratiqué avec précaution afin de ne pas stresser le poisson au risque de déclencher la maladie des points blancs car il est aussi sensible aux changements brutaux des paramètres physico chimiques de son eau.

Pour conserver ses Popondettas dans de bonnes conditions, il faut privilégier une eau assez chaude, idéalement comprise entre 24 et 28 degrés. Un PH de 7,5 semble être idéal, de même qu'une dureté totale située entre 10 et 15 GH. La cuve doit être assez vaste (150 litres minimum) pour accueillir un petit groupe de 6 individus minimum car il s'agit d'un animal aquatique grégaire. Il occupera et animera formidablement bien la surface de l'aquarium.

Concernant la cohabitation, il faut absolument éviter de le mettre en présence d'autres Pseudomugils comme le Gertrudae, afin d'éviter tout risque d'hybridation. Le Tateurndina ocellicauda est unanimement considéré comme son colocataire parfait. Mais d'autres espèces comme le Melanotaenia praecox peuvent tout à fait être envisagées.

L'aquarium du Pseudomugil furcatus - Espèce pacifique, la cohabitation se passe très bien dans ce bac avec d'autres poissons du même biotope Australo-guinéen - 14/01/2014

Pour son alimentation, le Pseudomugil furcatus doit disposer d'une nourriture flottante car il descend rarement pour manger. Il reste constamment en surface et des vers lyophilisés que l'on trouve dans le commerce feront très bien l'affaire. On variera son régime alimentaire, en lui fournissant d'autres proies idéalement vivantes comme des daphnies ou des artémias.

Dimorphisme sexuel et reproduction en bac de ponte

Le dimorphisme sexuel de l'espèce permettant de différencier les mâles des femelles se situe pour commencer au niveau de la taille. Les mâles sont en moyenne 1 cm plus grand que ces dernières. Ils possèdent également une couleur jaune au niveau des nageoires bien plus vives et leurs nageoires caudales sont plus développées.

Femelle Pseudomugil furcatus - Les nageoires de cette dernière possèdent une couleur jaune moins vive que le mâle et la caudale est moins développée. - 14/01/2014

Mâle Pseudomugil furcatus - On observe sur cette photo une coloration bien plus intense que chez les femelles - 14/01/2014

La reproduction du Pseudomugil furcatus est assez simple à obtenir, à condition de bien respecter ses exigences en terme de qualité de son eau. Il faut privilégier la mise en place d'un aquarium dédié à la ponte. En effet, la femelle ne pond pas ses œufs en une seule fois mais va étaler sa ponte à plusieurs endroits et ça sur plusieurs jours. Les œufs, s'ils ne sont pas isolés finiront à coup sûr par être mangés par les parents ou par un autre habitant du bac.

L'éclosion intervient au bout de 2 à 3 semaines, ce qui est relativement tardif en comparasion des autres poissons ovipares. Les alevins sont microscopiques et doivent être alimentés obligatoirement avec des infusoires.