Botia Chromobotia macracanthus

Peu d'aquariophiles peuvent l'élever dans de bonnes conditions

Introduction sur ce mastodonte d'indonésie

Le Botia ou de son nom scientifique Chromobotia macracanthus moins usité en aquariophilie est aussi appelé Loche Clown. S'il y avait un seul poisson à choisir qui symboliserait à lui seul certaines aberrations en aquariophilie d'eau douce ça serait celui-ci. Tous les spécimens vendus en magasin sont des juvéniles de quelques centimètres alors qu'ils atteignent et dépassent allègrement les 30 centimètres à l'âge adulte. Ils deviennent de véritables mastodontes dans l'aquarium, possédant des muscles très puissants, ils se montrent particulièrement dangereux pour les espèces plus petites, risquant de les blesser ou choquer au moindre mouvement brusque.

En animalerie, il n'est pas étonnant que des aquariophiles débutants ou non avertis se laissent charmer par ce petit Cyprinidé. Dynamique, vif, toujours en mouvement et possédant un corps orange barré de 3 bandes noires ce qui rappelle Némo, le célèbre poisson clown de Disney, le Botia y est absolument charmant. Mais le Chromobotia macracanthus demande des conditions de maintenance qui sont loin d'être à la portée de tout le monde et de toutes les bourses. Il faut une cuve de 600 litres minimum pour un seul individu ! Mais ça n'est pas tout, celui-ci demande à évoluer en banc de 6 individus au moins, ce qui rapporte l'espace nécessaire à sa captivité à un aquarium de plus de milles litres !

Dans la nature, on le retrouve dans les cours d'eau rapides dans plusieurs îles de l'archipel Indonésien dont les plus importantes sont Bornéo et Sumatra. Ils y sont prélevés en quantité phénoménale pour les besoins de l'aquariophilie, risquant même de rendre l'espèce menacée d'extinction dans les années à venir.

Autres besoins et difficultés pour sa maintenance en aquarium

Mis à part ce besoin d'espace, le Chromobotia macracanthus n'est pas un poisson très exigent. Que ça soit au niveau du PH ou de la dureté de l'eau il n'y a pas de paramètres optimums. C'est lié au fait que l'on retrouve cette loche clown dans des habitats naturels très variés. Il se rapproche des côtes ou s'en éloigne selon s'il est en période de reproduction ou pas mais aussi selon la saison. Ce phénomène migratoire fait de lui un poisson extrêmement robuste et capable de supporter un large panel de températures par exemple. Par contre l'absence totale d'écailles le rende sensible aux attaques bactériennes mais aussi à tous les traitements médicamenteux.

Le problème avec le Botia, c'est qu'il apprécie les plantes et qu'un simple coup de sa queue peut aussi facilement les déraciner. Il est très difficile de constituer un aquarium planté avec ce poisson sans qu'il s'attaque aux feuilles. Il faut choisir des plantes avec des feuilles coriaces qui peuvent lui résister.

Restant la plupart du temps dans la zone basse du bac, il faut éviter la cohabitation avec des petits poissons qui partagent la même zone. La cohabitation avec les corydoras et le Botia est plutôt répandue en aquariophilie. On ne peut que la déconseiller. Si beaucoup d'aquariophiles disent qu'ils ne rencontrent aucun problème de cohabitation entre les 2 espèces c'est qu'ils ne possèdent certainement des sujets de 30 centimètres mais plutôt des individus nanifiés du fait d'un volume offert insuffisant.

Au niveau de la reproduction, peu d'informations circulent. Il semblerait qu'elle soit extrêmement, voir impossible à réaliser en aquarium.